Une dédicace cachée dans la musique de Ravel - Revenir à l'index...
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Ravel
et l'amour. |
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"Son don essentiel, c'était de savoir exprimer toujours une immense tendresse." | Rosenthal op. cit. p. 11. | ||
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Année, | mois. | Faits,
citations, témoignages... |
Sources. | ||
1875 |
mars | Naissance
à Ciboure, |
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1895 | novembre | Une phrase
répétitive
(déjà!) raille un thème
wagnérien : l'appel
irrésistible de Tristan et Isolde. |
Habanera, chiffre 7. | ||
décembre | Il
pleure
"comme un enfant"
en écoutant Tristan et Isolde, ce qui
surprend son ami Ricardo Viñes. |
Journal de Ricardo Viñes, édité par Nina Gubisch, à paraître aux Presses Universitaires de Montréal | |||
1902 - ... | Lors
des réunions des Apaches, " les femmes étaient
exclues
pour éviter le grabuge. Ravel d'ailleur, Ravel toute
courtoisie,
était assez intraitable sur ce sujet. Il tenait à
échapper au grappin. Une chanteuse de grand talent, et fine
mouche, jeta un moment son dévolu sur lui. Elle en fut pour
son
hébreu." |
L'époque Ravel,
par T. Klingsor, dans Ravel
par quelques uns de ses familiers. éd. du
Tambourinaire. p 134. |
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1908 | janvier | Ravel présente l'Heure espagnole
à Albert Carré, directeur de
l'Opéra-Comique : "Refusé...
Impossible d'imposer un pareil sujet aux oreilles candides des
abonnés de l'Opéra-Comique. Songez donc : ces
amants enfermés dans des horloges et que l'on monte dans la
chambre ! On sait bien ce qu'ils vont y faire !!! (sic) Je reconnais
que c'est là la situation la plus scabreuse qui ait
été présentée sur la
scène depuis Jean Schopfer. Perverti sans doute par des
lectures malsaines, lorsque je voyais des amoureux s'engager "sous la
feuillée", j'avais toujours supposé des
intentions déshonnêtes. Je vois bien maintenant,
grâce à ce sévère moraliste
qu'est le Directeur de l'Opéra-Comique, que mon
interprétation était infâme, et que le
travers le moins innocent de Carmen, de Manon, de Krysis ou de la reine
Fiamette était de se mettre trop fréquemment le
doigt dans le nez. Et puis, n'est-ce pas effarant , cette femme qui
admire les biceps d'un homme ! (sic) Cette mentalité de
diaconesse a de quoi surprendre chez Carré. N'est-il pas
encore bien jeune pour songer à ce faire ermite ?"
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AO p 94. Lettre à Ida Godebska. | ||
1908 | mars |
"Dans Le Monsieur aux
Chrysanthèmes on met en scène, dit
Catulle Mendès, "le plus stupide et le plus
répugnant des vices". Les vieilles gardes sont toujours
vertueuses."
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AO, p 98. Lettre à Ida Godebska. La pièce, donnée au Nouveau Théâtre, est de M. Armory, et traite de l'homosexualité. | ||
1919 | janvier |
"La morale... c'est
celle que je pratique et que je suis décidé
à continuer. Nous ne sommes pas faits pour nous marier, nous
autres artistes. Nous sommes rarement normaux et notre vie l'est encore
mois."
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AO p63 Lettre
à Mme Casella qui vient de divorcer du pianiste et
compositeur Alfredo Casella. |
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s.d. |
« On parle
de ma sécheresse de coeur, dit-il à Jacques de
Zogheb, un voisin de Montfort-l'Amaury. C'est faux. Et vous le savez.
Mais je suis basque. Les Basques éprouvent violemment, mais
se livrent peu et à quelques-uns seulement. »
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Souvenirs Ravéliens, Jacques de Zogheb in Ravel, par quelques-uns de ses familiers, éditions du Tambourinaire 1939 | |||
s.d. | L'influence des femmes sur Ravel vue par Rosenthal | (cf. chapitre 2) | |||
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Amour... | Œuvres. | Commentaires. | |
passionnel, | Ballade de la reine morte d'aimer. (ca 1893) | ||
latin, | Sérénade
grotesque (ca 1892-1893), Alborada del gracioso
(1905). |
La sérénade et l'aubade présentent toutes deux un amoureux,de préférence au sang chaud, sous la fenêtre d'une belle, le soir ou à l'aube. | |
féal, | Sainte
(déc.1896). D'anne
jouant de l'espinette (déc. 1896). D'Anne qui me jecta de la neige
(jan. 1900) |
La sainte est "musicienne du silence" (Mallarmé) L'épinette est un instrument s'approchant du clavecin. | |
exotique, | Schéhérazade
(Ouverture en nov. 1898 puis 3 mélodies en 1903) |
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grec, | L'Indifférent (de Schéhérazade II, 1903) | Vuillermoz se demande s'il
s'agit de " l'invitation d'une courtisante ou [de] celle d'un
phiolosophe grec." |
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jardinier, | Manteau de fleurs (1903) | "Le rose sied à
sa beauté". Lire aussi Le
Jardinier de la Pompadour d'Eugène Demolder. |
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fier-à-bras, | Quel galant m'est comparable
(fév. 1904) |
Cinq mélodies populaires grecques. | |
d'une muse mi-elfe, mi-humaine, | La Cloche engloutie (1906-1913) | Henri, le fondeur de
cloche, quitte son village séduit par Rautendelein, pour
réaliser son chef-d'œuvre, là-haut,
dans les montagnes, au milieu des nains du faune et de l'ondin.. |
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des bêtes, | Le Cygne des Histoires naturelles.
(déc. 1906) |
... | |
adultère, | L'Heure espagnole (
(1907-1911) |
Elle s'appelle Concepcion et ses trois amants s'y connaissent en horlogerie. | |
du dimanche, | Sur l'herbe (juin
1907). |
Même le curé, un peu "bu", ne semble pas indifférent à la nuque de Camargo. | |
de contes d'enfants, | Ma Mère l'Oye
: La Belle au bois
dormant, la Belle et la bête. (1908) |
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agreste, | Daphnis et Chloé
( 1909-1912) |
Dans une lettre, Ravel fait référence à lui-même en tant qu'un "pauvre Daphnis"... | |
chorégraphié, | Les innombreuses valses : Valses nobles et sentimentales,
la Valse,
la chaîne de valses de l'Enfant
et les Sortilèges. |
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romantique, | Adélaïde ou le langage des fleurs (1912) | Le livret de ce ballet est
écrit
par Ravel dans un temps record : Adélaïde,
voluptueuse et
coquette, tient salon et séduit le jeune Lorédan
puis le
Duc. |
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virginal, | A la manière de Chabrier. (juin 1912) | Présente une
citation célèbre de Faust de Gounod
où Siebel dit aux fleurs du jardin de Marguerite "Faites-lui
mes aveux, portez mes vœux..."(1) |
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mallarméen, | Trois poèmes (1913) | Me semble
décrire trois
âges de l'amour : l'amour adolescent ("ô calme
soeur"),
adulte (Princesse, nommez-nous berger de vos sourires") et fertile
("deux bouches n'ont bu, ni son amant, ni ma mère, jamais
à la même chimère, moi sylphe de ce
froid plafond !
") |
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des amis défunts, | Tombeau de Couperin ( 51914-1917) | Chaque pièce
est dédiée à des proches de Ravel,
morts au champ de bataille. |
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au pré, ou dans les bois, | Nicolette, Ronde (1915) | Texte écrit par
Ravel !! |
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filial, | L'enfant et les Sortilèges (1919-1925) | Le texte est soi-disant de
Colette,
mais Rosenthal affirme que Ravel en a remanié une bonne
part.
D'après Colette, le manuscrit est perdu, et la seule page
qui
nous reste n'a aucun rapport avec le livret connu... |
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du XVIème, | Ronsard à son
âme (1923) |
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dans les îles, | Chansons madécasses
(avril 1925- avril 1926) |
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espagnol. | Don Quichotte à
Dulcinée (1932-1933) |
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(1) La suite : "Fleurs écloses près d'elle, Dites-lui qu'elle est belle, Que mon cœur nuit et jour Languit d'amour! " | |||
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